Kokedama

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Ils étaient à Florescence 2018, nous les avons invités à notre réunion mensuelle de septembre 2019. Guillaume Louvion et Lucie Grosfort sont venus nous présenter les KOKEDAMAS.

C’est un art traditionnel du Japon. Au VIe siècle, les bouddhistes apportaient de nombreuses offrandes simples au Bouddha tels que l’encens ou des fleurs. Puis les dons se sont diversifiés et à partir du Xe siècle, on peut parler d’un courant artistique. On trouve :

  • des kusamono ou association de plantes de saison
  • des nearai ou plantes sauvages présentées dans une petite poterie
  • des bonsaïs ou arbres taillés selon certains codes pour rester de petite taille
  • des ikebanas ou arrangement floral également très codifié.

Enfin ces compositions ont intégré progressivement la maison pour être présentées dans une alcôve spécifique « le tokodoma ». Au XXe siècle, les présentations se sont simplifiées et le kokedama en est une expression très courante au Japon. Il est fabriqué à partir d’argile noire longuement pétrie et entouré de mousse. Les racines de la plante sont démêlées délicatement voire coupées si besoin puis intégrées dans ce substrat. Il suffit de le baigner et de le vaporiser régulièrement comme entretien basique. Le kokedama peut être suspendu ou bien posé sur une simple poterie plate.


Guillaume et Lucie n’utilise pas l’argile noire pour réaliser leurs kokedamas mais de la sphaigne du Chili car elle a une formidable capacité à conserver l’eau, jusqu’à 200% de son poids. Elle est en plus antifongique, antibactérienne avec un Ph de4,6. Elle a une texture fibreuse bien aérée et protège ainsi du froid. Au Chili, elle est utilisée directement pour y faire pousser des légumes… L’eau de pluie est à privilégier pour l’arrosage des compositions et on peut les presser un peu pour en extraire le trop plein. Il est préférable de les conserver à l’intérieur car les intempéries, pluie et vent, les abimeraient assez vite.

Guillaume et Lucie ont appris cette technique à l’Ile de la Réunion. Mais il a fallu de nombreux essais à  pour trouver le substrat idéal pour chaque type de plante, certaines étant plus adaptables que d’autres notamment l’asparagus ou les fougères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JG