Carole Boëtti, guide dans le monde virtuel des visites

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Quatre jours par semaine, Carole Boëtti travaille comme guide à l’office de tourisme de Lannion-Trégor. Le cinquième jour, elle le consacre à une activité qu’elle vient de lancer : proposer des visites virtuelles de Paris. Son public : des maisons de retraite ou des établissements pour personnes déficientes mentales.

Le vendredi 3 mars 2017 à 20h30, salle des conférences de l’espace Sainte-Anne à Lannion elle nous fera visiter virtuellement le jardin de Claude Monet à Giverny. Organisé par Jardin Passion Lannion.

En quoi consistent les visites que vous proposez ?
Ce sont des visites virtuelles. J’utilise des photos de photographes professionnels, que je projette en diaporama sur écran géant. J’y ajoute mes commentaires et parfois des musiques en lien avec le sujet.

En ce moment, je fais notamment visiter l’Opéra Garnier, situé à Paris. Je guide donc les « visiteurs » dans le bâtiment. Et au fur et à mesure de la balade, je raconte des anecdotes sur l’histoire des lieux, je parle des personnages qui y sont passés, etc. Et ça dure environ 1 h 30.

À qui s’adressent-elles en priorité ?
Je voulais approcher un public un peu plus inaccessible que celui que je rencontre habituellement. Un public qui n’a pas forcément la possibilité d’aller au musée ou à des expositions parce qu’il ne peut pas se déplacer. J’ai donc sollicité les maisons de retraite, les établissements de personnes déficientes mentales, etc. Et en quelques mois, j’ai déjà assuré plusieurs visites dans des Ehpad à Guingamp, Plouaret, Trébeurden, ou encore Lannion. Je ferai prochainement une visite dans un foyer d’hébergement pour adultes handicapés.

Est-ce un public vraiment différent des autres ?
Oui, dans la mesure où il est difficile de mesurer ou d’interpréter leurs réactions. En général, les gens sont assis et ne regardent que moi. Ça demande donc beaucoup d’énergie pour maintenir leur attention. Il faut aussi que je sois vigilante sur le débit de paroles que j’ai, sur l’humour que j’utilise, ou sur la luminosité des photos que je présente. Mais c’est également un public qui peut être très connaisseur, très cultivé, et très curieux. J’ai notamment eu des gens qui ont vécu à Paris et qui peuvent apporter un complément à ce que je dis. Et puis, il y en a d’autres qui n’y sont jamais allés, et qui sont heureux de découvrir la ville de cette façon.

Pourquoi avoir choisi l’Opéra Garnier ?
Parce que c’est un lieu mythique et un lieu que j’adore. J’y ai travaillé comme guide indépendante pendant plusieurs années. Je connais son histoire presque par coeur. Qu’il s’agisse de son chantier de construction, de son architecture, des artistes qui y sont passés, etc. D’ailleurs, j’y retourne toutes les semaines en tant que guide. Et ça me fait du bien.

Allez-vous proposer d’autres visites ?
Oui, je travaille sur plusieurs pistes. J’aimerais faire une visite des grands monuments de Paris, une autre sur des grands personnages qui ont marqué cette ville. J’ai envie également d’aborder l’histoire du château de Versailles mais sous des thématiques bien précises comme l’hygiène ou la mode, par exemple. En fait, je souhaiterais ramener un peu de l’offre culturelle nationale qu’on trouve uniquement à Paris, ici, dans le Trégor.

Et sinon, pourquoi avoir choisi de vous établir à Lannion ?
À la base, je suis originaire de Marseille. Après le bac, je suis venue faire un BTS tourisme au lycée Bossuet, à Lannion. J’ai travaillé un peu dans le Périgord ensuite. Puis je suis montée à Paris. C’est là que j’ai boosté mon parcours professionnel. J’y suis restée de 2005 à 2011. Et, pour des raisons de cadre de vie familiale, j’ai souhaité revenir dans le Trégor où j’avais gardé un excellent souvenir et quelques contacts. Je ne regrette pas ce choix.

Contact
Rues de la Boétie Adresse e-mail : ruesdelaboetie@gmail.com ou au 06.62.87.74.33.

Un extrait du Télégramme du 21 mai 2016.