Marité Perrouillet décline le sien en bleu, blanc, rose
Toujours aux petits soins pour son jardin, Marité est membre de Jardin Passion Lannion, association organisatrice de Florescence 2016, ce week-end, au Parc Sainte-Anne.
6.800 m² de terrain et en pente : le jardin de Marité en aurait découragé plus d’un. Mais la pimpante Lannionnaise, qui est membre de l’association Jardin Passion Lannion, a pris les choses avec philosophie. D’autant qu’elle peut compter sur les mains de son mari pour les travaux pénibles.
Une vue à couper le souffle, des plantes en espaliers, des petits chemins sinueux… le terrain de Marité Perrouillet est un rêve de jardin, presque méditerranéen, avec ses graminées et ses lauriers, qui s’étend sur 6.800 m² avec fleurs, arbres, verger, trois petites serres et un mini-potager…
Un travail de titan ? Pas forcément, d’après la très zen propriétaire. « Ici, le terrain est très sec, avec une terre très pauvre. Il a fallu faire avec et le choix des plantes s’est imposé par la force des choses : ça prenait ou pas. Au début, j’ai acheté des plantes mais pas forcément à bon escient, j’ai fait beaucoup d’erreurs, témoigne Marité. Pour résumer, on peut dire que notre terrain s’est fait tout seul. En tout cas, il n’y avait pas de plan. Pas de plan, mais quand même de l’huile de coude, à voir les allées, les buissons, les parterres, les arbres bien entretenus et sur un dénivelé parfois vertigineux. « Le terrain est tellement pentu par endroits, qu’il faut arrimer la tondeuse à une corde pour pouvoir tondre, témoigne la jardinière.
C’est mon mari qui s’en charge et ça impressionne toujours les amis. Jean-Pierre m’aide d’ailleurs pour tous les gros travaux : je tronçonne, je débroussaille, je laisse des tas et des sacs qu’il ramasse derrière moi ». Pratique.
On désherbe avec l’eau des araignées
Ici, évidemment pas de produit phytosanitaire « on désherbe à l’eau chaude, avec les casseroles qui ont cuit les araignées ! ».
D’ailleurs dans ce jardin plutôt extraordinaire, on croise beaucoup d’oiseaux et de papillons, ce qui est plutôt signe de bonne santé. L’aventure du jardin lannionais a commencé il y a quarante-trois ans, avec l’achat du terrain. « Je n’y connaissais rien, reconnaît Marité. Mes parents n’avaient même pas de jardin, ça m’est venu comme ça, en écoutant mes collègues, qui m’ont conseillé et appris beaucoup de choses. Aujourd’hui encore, je reçois des boutures, des plants et j’en donne aussi beaucoup. Au départ, je ne m’occupais pas autant du jardin, surtout quand j’étais en activité et que les enfants étaient petits ». Pour en parler et échanger, elle rejoint l’association Jardin Passion Lannion, dont elle est membre depuis 2000, tous les premiers vendredis du mois, « on développe un thème à chaque fois, un intervenant présente ses plantes. C’est à la portée de tous ».
Pas plus de deux heures par jour et quand il fait beau
Sur le jardinage, Marité avoue ne pas trop se mettre la pression : « Je ne travaille que trois à quatre mois dans l’année, pas plus de deux heures à deux heures trente par jour, et seulement quand il fait beau, et presque pas l’hiver. Mon année démarre en général en avril ». Côté plantes et fleurs, elle a une prédilection pour les iris, les hydrangeas et surtout les graminées. « J’ai un jardin couleur layette, s’amuse-t-elle, avec des tonalités de bleu, blanc et rose. Sauf au printemps, où il y a des notes de jaune, avec les genêts, les ajoncs, les mimosas et les jonquilles ». Publié le 15 septembre 2016 – Marie-Hélène Clam – Le Télégramme –