22 LTC : Les plantes invasives

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Balsamine de l’Himalaya

Très important : LTC rappelle qu’une benne est résevée aux plantes invasives à l’Objèterie de Buhulien. Pour les petits volumes de plantes invasives, les jeter en sacs hermétiques avec les ordures ménagères pour qu’elle soient incinérées.

 

Quelles sont les principales espèces de plantes invasives en Bretagne ?

Vingt-huit espèces invasives sont avérées en Bretagne. Ces plantes non indigènes ont, dans leur territoire d’introduction, un caractère envahissant avec un impact négatif sur la biodiversité, la santé humaine ou les activités économiques. Il s’agit d’espèces littorales, comme le séneçon en arbre, d’espèces proliférant à l’intérieur des terres, souvent le long des réseaux routiers, comme les renouées du Japon et de Bohême ou l’herbe de la Pampa, ou d’espèces aquatiques ou amphibies, comme les jussies, la crassule de Helms, l’égérie dense et le myriophylle du Brésil.

Depuis quand ces plantes invasives sont-elles présentes en Bretagne ?

Pas forcément depuis longtemps. Originaire d’Amérique du Sud et introduite en France au XIXe siècle, la jussie est présente dans les cours d’eau bretons depuis une trentaine d’années. En août 1995, sa prolifération a bloqué la Vilaine à l’amont de Rennes. Si elle gagne les prairies inondables, elle peut poser des problèmes aux agriculteurs. En effet, les surfaces envahies ne sont plus éligibles aux primes au-delà de 30 % de recouvrement par une plante non fourragère.

Une espèce constitue-t-elle une menace particulière aujourd’hui ?

L’espèce la plus problématique est sans doute la crassule de Helms, une plante amphibie qui résiste à la sécheresse comme au froid et que l’action mécanique tend à disperser. Les rejets d’aquarium sont souvent à l’origine de sa dispersion dans le milieu naturel. Originaire de Nouvelle-Zélande, cette espèce prolifère et étouffe tout, y compris la jussie, jusqu’à présent considérée comme l’espèce invasive la plus compétitive. Heureusement, elle reste encore assez peu présente en Bretagne.

Y a-t-il des risques pour la santé humaine ?

Quatre espèces potentiellement invasives et présentant des risques sanitaires sont repérées en Bretagne. L’ambroisie à feuille d’armoise produit un pollen fortement allergisant. La berce du Caucase est phototoxique. Sa sève provoque des inflammations voire des brûlures sévères de la peau en cas d’exposition au soleil. Le datura, parfois consommée pour ses propriétés hallucinogènes, est très toxique. Le raisin d’Amérique, toxique, commence aussi à se répandre .

Ces quatre plantes invasives présentes en Bretagne ne nous veulent pas du bien.

Ci dessus, quatre plantes invasives présentes en Bretagne qui ne nous veulent pas du bien : Ambroisie à feuilles d’Armoise, datura stramoine , raisin d’Amérique et Berce du Caucase.

Opération d’arrachage de la jussie, une espèce de plante invasive très présente dans les cours d’eau bretons.Opération d’arrachage de la jussie, une espèce de plante invasive très présente dans les cours d’eau bretons. | DR

L’introduction peut être accidentelle. C’est le cas du séneçon du Cap, présent à Saint-Jacques-de-la-Lande, en Ille-et-Vilaine. Il est arrivé en Angleterre sous la forme de graines dans de la laine de mouton importée d’Afrique du Sud puis a gagné la France. Mais bien souvent, l’introduction de plantes exotiques est volontaire. Elle est liée aux besoins de l’horticulture ou de l’aquariophilie. Il faut aussi rappeler le rôle non négligeable des scientifiques qui ont longtemps considéré que l’acclimatation d’espèces exotiques était un gain pour la biodiversité.

Est-il possible d’éradiquer ces plantes invasives ou de contenir leur diffusion ?

Plus la colonisation est faible et récente, plus il est facile simple d’intervenir. Cela se fait par arrachage, fauchage, pâturage, bâchage ou encore remplacement du sol. Lorsque des banques de graines se constituent, cela devient plus compliqué. Pour certaines espèces, il y a un risque de dissémination par les oiseaux, par l’eau, par le vent. La Bretagne reste encore relativement peu touchée par les plantes invasives. C’est précisément maintenant qu’il faudrait agir. Le problème, c’est que cela coûte cher.

Espèces envahissantes avérées de Bretagne

Mis en ligne par DMS