JPL – Les fruitiers

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Conférence sur LES FRUITIERS, présentée par Cyril MACLER le vendredi 2 mars 2018 dans la salle de conférence Sainte-Anne

Cyril MACLER s’est installé comme pépiniériste fruitier à Plougonver il y a 8 ans. Il est très sensibilisé au respect de l’environnement et travaille sous le label « Nature et progrès » dont le cahier des charges est plus exigeant que le biologique. Ses plants sont garantis sans traitement et toutes les variétés sont testées avant la mise en vente. Voici quelques conseils ou pistes de réflexion :

Choix d’un arbre 

Les questions préalables à tout achat :

  • Quelle espèce pour quelles utilisations ? Choix de la variété et de la forme de l’arbre.
  • Quelle quantité de fruits pour quelle place disponible ?
  • Choix de la vigueur du porte-greffe (faible, moyenne, forte) et de la forme (espalier, gobelet, axe central).
  • Quel est l’âge du conducteur ? Choix de la vigueur (durée de la mise à fruit, hauteur des fruits)
  • Quel temps disponible pour l’entretien de l’arbre : passionné, besoin de fruits, retraité, choix de la forme ?

Il existe de très nombreuses variétés de fruits selon l’utilisation que l’on veut en faire : pomme à couteau, à cidre, de garde, à cuisiner. Période de récolte préférée ou bien étalée sur plusieurs mois. L’âge du conducteur donnera une indication suivant sa capacité à grimper dans l’arbre au moment des récoltes pour les arbres en haute tige ou plus sagement dans un arbre en gobelet à hauteur d’homme. D’où le choix du porte-greffe : le M106 sera pour les arbres vigoureux, le M26 plus modéré et le M9 pour les variétés à travailler en espalier ou en gobelet petite taille.

Trouver l’arbre

  • Quelle mode de production : pot, motte, racines nues ?
  • Quel âge : scion d’un an, quenouille de 2 ans, arbre formé ?
  • Où le trouver : supermarché, internet, jardinerie, pépinière de vente, pépinière de production ?

La bonne santé de l’arbre dépend de la longueur de ses racines pour prospecter le sol, se nourrir, boire et aussi pour tenir au vent. Donc s’il est en pot, il n’a pas pu avancer comme il le souhaitait pour se nourrir. Statistiquement, un arbre sur deux en pot meure après sa transplantation…. En motte, la plante mettra du temps à s’établir car ses racines sont trompées dans un premier temps par la terre qui l’entoure avant de s’aventurer dans le sol environnant. Lorsque l’arbre est âgé au moment de sa transplantation, il aura un problème de stabilité car ses grosses racines pivot sont coupées. Un petit scion d’un an ou une quenouille de 2 ans à racines nues s’adapteront beaucoup plus facilement et leurs radicelles s’établiront d’autant plus rapidement que l’on attendra 2 ou 3 ans avant de récolter les fruits.

Le lieu d’achat est important si l’on souhaite des conseils dans le choix des variétés, l’assurance de la bonne étiquette correspondant à la plante, la qualité de conservation des plantes avant la vente ou pendant le transport.

Quel label ?

  • Pourquoi chercher un label ? pas endurci, variété rustique, peu ou pas d’intermédiaires, ni de transport.

Une pratique peu connue des jardiniers, endurcir le fruitier c’est-à-dire passer du Roundup pour défoliant fruitier (ou bien du cuivre à haute dose). De cette façon le pépiniériste peut déterrer l’arbre plus tôt !!! Un label permet d’avoir des garanties de cultures respectueuses de l’environnement.

Résistance aux maladies

  • Où trouver l’information sur l’adaptation de la variété à votre terroir et sa qualité ?

On les trouve auprès des associations comme les Mordus de la pomme ou bien auprès des anciens du coin. Les pépiniéristes producteurs ont l’expérience et le retour des clients pour apporter les conseils adéquats.

Quand aller le chercher ? 

Dès qu’il est prêt pour le mettre en jauge sauf en cas de gel. Et pour le planter, bien attendre que le sol soit ressuyé.

 

La taille

 

La taille, en générale, permet de ramener les fruits à hauteur d’homme sinon ils pousseraient naturellement au bout des branches. Pour le gobelet, on laisse 3 charpentières pour dégager le centre et faire rentrer la lumière. On évite les branches dirigées vers le sol car elles fléchiront sous le poids des fruits et casseront. La taille se fait de préférence en mars ce qui permet de reconnaître les yeux à fruits, déjà bien gonflés. Une petite taille d’été permet de rectifier si besoin est ; la repousse sera alors moins forte.

Livres conseillés par Cyril Macler : « De la taille à la conduite des arbres fruitiers – Leterme & Lespinasse  Edition Rouergue » ainsi que « J’apprends à greffer mes arbres fruitiers et mes arbres d’ornement – Pontoppidan & Moreteau  Edition Terre Vivante »

JGG

 

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