Le paillage au jardin

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Les paillages naturels

  • les tontes de gazon sont riches en azotes et se décomposent rapidement, mélangées avec des feuilles et étalées en fines couches. Durée de vie de quelques mois.
  • les feuilles mortes de préférence broyées ne restent pas facilement en place mais mélangées à des tontes de gazon : oui. Durée de vie : quelques mois.
  • la fougère sèche (broyée, elle aussi), riche en potasse et silice (bon pour beaucoup de plantes, en particulier les pivoines et les hellébores). Si vous voulez plaire aux rosiers, ajoutez à la fougère broyée des orties, attention, il faut  évidemment les ramasser avant qu’elles ne montent en graines !
  • le compost : en couche épaisse peut servir de paillage, mais aussi de fertilisant, durée de vie de1 ou 2 ans.

Tontes de gazon, tailles d’arbustes hachées à la tondeuse, feuilles mortes ou pas, fougères constituent un paillis gratuit. Pour hacher les feuilles : les étendre sur la pelouse avant de tondre et… passer la tondeuse.

Le compost s’achète en déchetterie à 10€ le m3 dans le Trégor.

  • les écorces de pins maritime qui existent en morceaux de différentes tailles sont idéales pour les plantes de terre de bruyère pour leur acidité naturelle mais aussi pour les massifs d’arbres et d’arbustes ou les plantes méditerranéennes. Disposez une couche d’au moins 5 cm d’épaisseur pour les calibres les plus petits. Durée de vie de 4 à 5 ans.
  • les copeaux de bois sont difficiles à garder en place, à réserver aux massifs d’arbustes.
  • les paillettes de lin sont intéressantes mais elles tiennent mal en place s’il y a du vent.
  • la paille coupée ou hachée si vous en trouvez près de chez vous, idéale au potager.
  • La paille
  • les coques de cacao à utiliser sur une épaisseur de 5 centimètres, elles apportent de l’azote en se décomposant aux plantations. Durée de vie de 1 an.
  • les aiguilles de pins que l’on peut passer au broyeur, réservées aux plantes de terre acide (hortensias, camélias, etc..)
  • le paillis d’écorces de peuplier à un ph neutre et est donc idéal pour les massifs. A utiliser sur une épaisseur d’au moins 5 cm. Durée de vie de 2 ans.
  • Hêtre
  • le paillis de chènevotte issu des tiges de chanvre à une durée de vie de 2 ans
Le paillage organique est intéressant car en plus de son action citée précédemment, il se décompose lentement et apporte des matières utiles aux plantes et vers de terre qui participent à leur intégration au sol.

Les autres types de paillage

  • les cartons recyclables : recouverts d’une fine couche de compost pour les cacher ! Ils permettent de se débarrasser des herbes indésirables pour pas cher !
  • la toile tissée géotextile ou la toile géochanvre qui est une nouveauté produite en Bourgogne
  • le gravier pour les allées, sur géotextile ou toile géochanvre
  • les galets sur géotextile ou toile géochanvre
  • le sable sur géotextile ou toile géochanvre
  • la brique pillée sur géotextile ou toile géochanvre
  • l’ardoise en morceaux : on en trouve dans les déchetteries, sur géotextile ou toile géochanvre.
  • le film plastique qui est plus simple à installer avant la plantation de vos arbres ou arbustes, est la solution la moins écologique !

Adaptation de « Au jardin info »

Les avantages du paillage

  • Le paillis limite fortement la pousse des herbes indésirables, supprimant de ce fait les corvées de désherbage.
  • Il évite l’évaporation et le dessèchement du sol. Si un binage vaut deux arrosages, le paillage en vaut au moins cinq.
  • Il limite l’échauffement du sol en été et son gel en hiver, préservant l’activité des micro-organismes du sol, qui se mettent au repos dans une terre trop chaude ou trop froide. Un atout incontestable lors des canicules qui seront plus fréquentes à l’avenir.
  • Il protège la surface de la terre des fortes pluies qui seront elles aussi plus violentes à l’avenir. Au lieu de ruisseler sur une croûte de “battance” formée par le martèlement des gouttes d’eau, l’eau s’infiltre en douceur dans la terre.
  • Il se transforme en humus, comme le compost et, discrètement mais sûrement, abrite les insectes auxiliaires pendant l’hiver et la saison sèche.
  • Le paillage ne présente donc que des avantages. Il faut éviter toutefois de pailler les plantes trop sensibles à la pourriture comme l’ail, l’oignon, l’échalote, les cactées et plantes de terre sèche.

Quand et comment pailler ?

  • Pour les plantes pérennes (par exemple rosiers, arbustes et vivaces), paillez en hiver (feuilles, rameaux fragmentés, appelés aussi BRF), ou en fin d’hiver quand la terre s’est abreuvée des pluies.
  • Pour les cultures annuelles, paillez après leur plantation ou quand les semis sont bien levés, de préférence après une pluie. Si la terre est sèche, paillez puis arrosez copieusement, l’eau sera filtrée par le paillis sans ruisseler. Paillez toujours sur un sol nivelé, nettoyé des herbes et de leurs racines.
  • Couvrez bien le sol autour des plantations mais n’enfouissez pas les plantes sous le paillis : le collet doit être bien dégagé
  • L’épaisseur du paillis dépend de sa vitesse de dégradation et de la durée de sa présence : pour des cultures courtes, l’idéal est que le paillis soit largement décomposé en fin de récolte. Sinon, raclez-le avant une remise en culture. N’enfouissez pas le paillis. En effet, les micro-organismes vont avoir à se mobiliser pour le décomposer, ce qui consomme de l’azote qui ne sera plus disponible pour les plantes. D’où une “faim d’azote” de celles-ci.

Denis Pépin